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Deuxième Guerre du Karabagh

Deuxième Guerre du Karabagh

Guerre patriotique ou l’opération «Poigne de fer»

Dans la matinée du 27 septembre 2020, les forces armées arméniennes ont lancé une provocation à grande échelle et ont tiré, de manière intense, avec des armes de gros calibre, des mortiers et de l'artillerie de différents calibres sur les positions de l'armée azerbaïdjanaise et les localités résidentielles en première ligne. Le commandement de l'armée azerbaïdjanaise a décidé de lancer une contre-offensive rapide le long du front afin d’empêcher les activités militaires de l’ennemi et d’assurer la sécurité de la population civile. À la suite des affrontements, la loi martiale et la mobilisation générale sont décrétées en Arménie, tandis que la loi martiale et le couvre-feu, ainsi qu’une mobilisation partielle sont déclarées en Azerbaïdjan le 28 septembre. Les affrontements se sont rapidement intensifiés et transformés en Deuxième Guerre du Karabagh.

De nombreux pays et l’Organisation des Nations Unies ont exhorté les deux parties à cesser les hostilités, réduire les tensions et reprendre les négociations sans délai. L’Afghanistan, l’Ukraine, le Pakistan, la Turquie et la République turque de Chypre du Nord ont exprimé leur soutien à l’Azerbaïdjan. Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu le 29 septembre une réunion d’urgence sur la situation au Haut-Karabagh. Bien que le cessez-le-feu humanitaire, conclu sous l’égide de la Russie et soutenu par le Comité international de la Croix-Rouge, qu’a accepté l'Arménie et l'Azerbaïdjan, soit officiellement entré en vigueur le 10 octobre, il a de nouveau été violé, l'échange de blessés et de prisonniers a été suspendu.

Causes de la guerre

Ayant perdu 20% de son territoire à la suite de la Première Guerre du Karabagh, la République d'Azerbaïdjan, a mené, surtout après le protocole de Bichkek signé en 1994, des négociations diplomatiques à long terme avec la République d'Arménie au sein de diverses organisations internationales pour la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, réclamant le retrait sans réserve des forces d'occupation des terres azerbaïdjanaises. Le processus de paix a gravement été ébranlé par les déclarations populistes, telles que “Le Karabagh, c'est l'Arménie, point” de Nicole Pachinian, arrivé au pouvoir à la suite de la révolution de velours en Arménie en 2018, et des provocations comme ses visites illégales consécutives dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan.

De plus, le ministre arménien de la Défense, Davit Tonoian a présenté la nouvelle doctrine – «De nouveaux territoires en cas de nouvelle guerre» lors de sa visite officielle aux Etats-Unis en mars 2019. La déclaration de Tonoian a été accompagnée d’une série de provocations militaires sur la ligne de contact. Bien que les unités des forces armées arméniennes aient tenté de faire des incursions, appuyées par des tirs d'artillerie lourde, en direction du district de Tovouz, situé à la frontière entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie, en juillet 2020, afin de s'emparer des positions favorables, elles n’y sont pas parvenues.

Le 23 juillet, les forces armées arméniennes ont annoncé le lancement des exercices conjoints de défense aérienne avec la Russie. En revanche, une série d'exercices militaires ont eu lieu, jusqu’en septembre, sur le territoire de l’Azerbaïdjan avec la participation conjointe des forces armées azerbaïdjanaises et turques. En août, un groupe de reconnaissance-sabotage des forces armées arméniennes a tenté de faire une incursion en direction du district de Goranboy de la ligne de contact, mais a été contraint de se replier après avoir subi des pertes suite aux mesures de prévention prises par l’armée azerbaïdjanaise et le commandant de groupe, le lieutenant Gurgine Alberian a été capturé.  

En plus des provocations militaires directes, la réinstallation par l’Arménie de nombreux terroristes du YPG/PKK, ainsi que des milliers d’Arméniens libanais après la double explosion dans le port de Beyrouth, sur les territoires occupés de la République d'Azerbaïdjan, en violant les principes juridiques internationaux, a jeté de l’huile sur le conflit. Les tensions se sont intensifiées fin août 2020 lorsque l'épouse du premier ministre arménien, Anna Hakobian, a publié des photos sur sa participation à un exercice militaire illégal dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan. Ce genre de déclarations et d’actions inefficaces et provocatrices de la partie arménienne ont été évaluées par un certain nombre de chercheurs comme le retrait complet de l’Arménie du processus de négociation.

Lors de son discours au débat général de la 75e session de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’était tenue par visioconférence le 25 septembre 2020, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a évoqué la mort des militaires azerbaïdjanais et d’un civil de 76 ans, ainsi que de graves dommages infligés aux infrastructures civiles à la suite des provocations arméniennes. Le président azerbaïdjanais a également souligné que depuis le 17 juillet jusqu’en septembre, plus de mille tonnes d’équipements militaires avaient été exportés vers l’Arménie par des avions cargo. Hikmet Hadjiyev, assistant du président azerbaïdjanais et chef du département de la politique étrangère à l’Administration présidentielle, a partagé, dimanche 27 septembre à 6 heures du matin, une publication sur la violation grave du cessez-le-feu par les forces armées arméniennes. Ce jour-là, les forces armées azerbaïdjanaises ont lancé une contre-attaque afin de prévenir les provocations arméniennes et la loi martiale a été déclaré sur le territoire de la république.

Déroulement des batailles

Lors de ces batailles, l'Azerbaïdjan a enregistré de grands progrès et ses pertes ont été moindres. Après avoir initialement repris un certain nombre de villages et de ponts stratégiques, les forces armées azerbaïdjanaises ont complètement libéré la frontière sud du Karabagh avec l'Iran le 22 octobre et ont commencé à avancer vers le corridor de Latchine le 23 octobre. Ce dernier est la seule autoroute reliant l'Arménie à la soi-disant république du Karabagh. Le contrôle de l'autoroute empêcherait l'Arménie de transporter du carburant, des munitions et du matériel militaire. L'Azerbaïdjan ne cessait de frapper à l’artillerie, à des mortiers, ainsi qu’à des tirs directs et des roquettes guidés les positions de l’armée arménienne. À la suite des combats meurtriers, le district Djabraïl a été libéré le 4 octobre, le district de Fuzouli le 17 octobre, le district de Zenguilan le 20 octobre, le district de Goubadly le 25 octobre et la ville de Choucha le 8 novembre.

Ppération de Choucha, celle sans précédent dans l'histoire militaire moderne

Les détails de la guerre n'ont pas encore été entièrement clarifiés. Mais on peut dire avec certitude que l'opération visant à libérer Choucha restera à jamais gravée dans l'histoire.

Choucha, la couronne et le cœur battant du Karabagh, est une fortification naturelle, il était donc impossible d'entrer dans la ville avec des chars ou d'autres armes lourdes. Il y avait deux moyens pour la libérer. Dans le premier cas, les forces ennemies dans la ville pourraient être détruites par des frappes aériennes et des tirs d'artillerie. Le commandement n’y a pas consenti, parce que le bombardement de la ville provoquerait de grandes destructions. Donc, on a choisi le second - le combat au corps à corps. Nos soldats et officiers ont traversé d'épaisses forêts, de profonds ravins, des rochers et des montagnes avec des armes légères, ont détruit l'ennemi dans une bataille face à face.

Un des journalistes étrangers à Khankendi a décrit la situation déplorable des Arméniens pendant les combats pour la libération de Choucha : Les défenseurs de Choucha ont été dispersés. Des dizaines de blessés dans des ambulances militaires ont été transportés à l'hôpital de Khankendi. Les autres combattants, épuisés, enlèvent leurs uniformes militaires et descendent la montagne. Les ambulances vont et viennent sans cesse. Des soldats blessés s'entassaient les uns sur les autres dans la voiture. Leurs blessures témoignent d'un combat au corps à corps. Un autre rapport publié par Le Monde à l'époque indiquait que les militaires de l'armée arménienne fuyaient Choucha et allaient à Khankendi.

Le 8 novembre, le Commandant suprême des forces armées azerbaïdjanaises, Ilham Aliyev, a annoncé la libération de Choucha. La victoire de Choucha a décidé du sort de la guerre. Le lendemain, la libération de plus de 70 villages a été annoncée et un jour plus tard, Pachinian a été contraint de signer un acte de capitulation, acceptant les termes du président azerbaïdjanais. 

Le président azerbaïdjanais, le premier ministre arménien et le président russe ont signé le 10 novembre un accord sur la cessation de toutes les hostilités et les opérations militaires en zone de conflit. Selon l’accord, Aghdam a été libérée le 20 novembre, Kelbedjer le 25 novembre et Latchine le 1er décembre sans tirer une seule balle et sans subir de perte en vies humaines. L’accord comprend également la construction des nouvelles communications de transport reliant la République autonome du Nakhtchivan et les régions occidentales de l'Azerbaïdjan. Ainsi, la victoire militaire de l’Azerbaïdjan a contraint l’Arménie à signer l’acte de la capitulation. Depuis la fin des opérations militaires et le lancement des opérations de maintien de la paix de la Russie au Haut-Karabagh, le cessez-le-feu a été violé une seule fois, le 11 décembre. Le cessez-le-feu a été violé à quelques reprises à Hadrout, blessant un militaire de l’armée azerbaïdjanaise. 

Supériorité militaire de l’Azerbaïdjan

Pendant la guerre de 44 jours, l’armée azerbaïdjanaise a largement utilisé des drones kamikazes Harop, des drones Zerbé, coproduits avec Israël, ainsi que ceux du Bayraktar TB2. Seuls les drones du Bayraktar TB2 ont détruit de plus d’un milliard de dollars d’équipements militaires de l’Arménie. Ces drones ont été déployés pour effectuer des frappes précises sur le matériel militaire et les positions de l’ennemi, ainsi que corriger les tirs d’artillerie et mener des renseignements. L'expert militaire russe Pavel Felgenhauer souligne que malgré la situation militaire presque égale, l'armée azerbaïdjanaise avait la supériorité technologique.

Pertes lors de la Deuxième Guerre du Karabagh

Selon les données du Ministère de la Défense de la République d’Azerbaïdjan, l’armée azerbaïdjanaise a perdu 2907 militaires lors de la Guerre patriotique. Le nombre de martyrs pourrait s’accroître avec l’identification d'un certain nombre de militaires par analyse ADN et la découverte de plus de 100 militaires disparus. Le traitement des militaires blessés dans des établissements médicaux se poursuit. Les pertes de l'Azerbaïdjan en termes de matériel militaire ont été faibles.

Bien que le côté arménien ait confirmé la mort de ses 2425 militaires pendant la guerre, ce chiffre est en réalité beaucoup plus élevé.

Pendant la guerre de 44 jours, l’Arménie a été privée de ses 10 systèmes de missiles anti-aériens «S-300», 366 chars, 352 canons, 22 drones, 5 avions de chasse Su-25, ainsi que de 50 systèmes de missiles antiaériens Tor, Osa, Kub et Krug. Dans le même temps, 97 lance-roquettes multiples Grad, 4 Smerch, 1 TOS, 2 Ouragan, 1 Yars, Tochka U, des missiles balistiques, ainsi que des systèmes de missiles tactiques Elbrus ont été détruits lors des opérations militaires. Selon les estimations préliminaires, le coût total du matériel militaire détruits ou pris comme butin de guerre par l’armée azerbaïdjanaise est estimé au minimum à 3,8 milliards de dollars américains.

Participation des combattants étrangers, des mercenaires et des groupes terroristes dans la guerre

Avant le conflit, des médias turcs ont affirmé que de nombreux membres du YPG/PKK avaient été transférés de l’Irak et de la Syrie vers le Haut-Karabagh pour former des groupes armés arméniens contre l'Azerbaïdjan. Le 30 septembre, des médias turcs ont rapporté le transport d'environ 300 combattants du PKK vers le Haut-Karabagh via l'Iran. Selon le communiqué du 28 septembre du Ministère de la Défense d’Azerbaïdjan, l’Arménie comptait des mercenaires d’origine arménienne en provenance de Syrie et d’autres pays du Proche-Orient. Le 30 décembre, Hikmet Hadjiyev a déclaré que la communauté internationale devait réagir de manière adéquate au déploiement par l’Arménie des terroristes contre l'Azerbaïdjan. Un certain nombre de membres du YPG/PKK avaient pour leur part reconnu, lors des interviews aux différents médias, que des membres d'organisations terroristes avaient combattu aux côtés des Arméniens au Karabagh.

En outre, des citoyens d'origine arménienne vivant au Liban, en Syrie, en France et dans certains pays de l’Amérique latine ont pris part, avec les appels de la diaspora arménienne, à des combats en violant les principes du droit international. Le 1er octobre, l'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé le transfert des combattants syriens d'origine arménienne de la Syrie vers l'Arménie.

Situation intérieure en Azerbaïdjan pendant la Deuxième Guerre du Karabagh, l’unité Etat-nation

La stabilité politique et économique régnait en Azerbaïdjan au cours de la Deuxième Guerre du Karabagh. L’unité Etat-nation était au plus haut niveau.

Selon le Ministère des Transports, de la Communication et des Hautes technologies, la vitesse Internet a été limitée dès le matin du 27 septembre pour éviter d’éventuelles provocations de l'Arménie. Le Comité d'État en charge de la Diaspora s'est adressé aux Azerbaïdjanais résidant à l’étranger afin de les appeler à ne pas croire, ni partager les informations non officielles, infondées et biaisées sur les réseaux sociaux, ainsi que les médias en ligne et les autres médias de masse. Lors d’une réunion extraordinaire du Milli Medjlis consacrée à la loi martiale, a été prise une décision sur l’instauration du couvre-feu à compter du 27 septembre 2020 à 00h00 à Bakou, Gandja, Göygöl, Yevlakh et dans une série de districts. Selon le décret, le ministre de l’Intérieur Vilayet Eyvazov a été nommé commandant des territoires où le couvre-feu a été instauré. Dans le même temps, la Compagnie aérienne nationale azerbaïdjanaise a annoncé la fermeture des vols réguliers de passagers depuis tous les aéroports de la République d’Azerbaïdjan jusqu’au 30 septembre. Le président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a signé un décret sur la mobilisation partielle dans le pays et le Service d’État pour la mobilisation et la conscription de la République d’Azerbaïdjan a été chargé d’assurer la conscription des militaires de réserve et la mise en œuvre des mesures découlant des moyens de transport militaire conformément aux calendriers approuvés. Le décret est entré en vigueur le 28 septembre. La prévention réussie des provocations militaires des forces armées arméniennes par l'armée azerbaïdjanaise, les victoires de cette dernière en portant des coups durs à l’ennemi au front ont été accueillies avec beaucoup de joie et d'enthousiasme par le peuple azerbaïdjanais. Pour ces réalisations, M.Ilham Aliyev, président, commandant en chef suprême, a reçu de nombreuses lettres de félicitations et de gratitude de la part des citoyens azerbaïdjanais, des Azerbaïdjanais vivant à l'étranger ainsi que des turcs. Des milliers de citoyens turcs attendant l’ordre d’aller combattre l’ennemi se sont adressés au président Ilham Aliyev, ont exprimé leur volonté de libérer les territoires occupés du pays frère. Depuis le 27 septembre, les drapeaux tricolores de l’Azerbaïdjan sont affichés aux balcons des immeubles, aux façades des magasins etc. Les gens décorent leurs maisons de drapeaux en l'honneur des succès remportés au front et de la libération des territoires. Dans le même temps, de petits drapeaux sont accrochés aux voitures.

Le Ministère de la Jeunesse et des Sports et l’AFFA ont organisé le 30 septembre une marche de drapeaux sous le slogan «Ensemble, on est plus forts!». Des volontaires ont distribué des centaines de drapeaux dans trois endroits différents de la ville de Bakou.

Situation intérieure en Arménie

Selon la décision du gouvernement arménien, en date du 27 septembre 2020, a été déclarée la mobilisation des personnes de moins de 55 ans. Selon cette décision, les hommes âgés de 18 à 55 ans en Arménie ne pourraient quitter le pays qu'avec l'autorisation écrite des commissariats militaires territoriaux. Le 29 septembre, le procès de l'ancien président arménien Robert Kotcharian et d'autres anciens fonctionnaires, accusés d'être impliqués dans des émeutes post-électorales en 2008 a été reporté en raison du départ de l'ancien ministre arménien de la Défense Seyran Ohanian au front. L’accès à TikTok a été suspendu en Arménie dès le 1er octobre. Ce jour-là, le Service de Sécurité nationale d’Arménie a déclaré avoir arrêté et accusé de trahison un ancien fonctionnaire militaire arménien de haut rang, reconnu coupable d’espionnage pour les services de renseignements azerbaïdjanais. L’Arménie a fermé le 2 octobre toutes les autoroutes menant au Haut-Karabagh. Elles n’étaient utilisées que pour la circulation des militaires. Vu que les militaires des unités de la première ligne des forces armées arméniennes ont été démoralisés, de nombreux militaires ont refusé d’aller combattre, le Ministère de la Défense d’Arménie s’est adressé aux femmes du pays. Il a même formé un bataillon de femmes. Donc, l’Arménie était désormais à la merci de ses femmes.

Guerre de l'information, cyberattaques

La guerre de l’information de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan pendant la Deuxième Guerre du Karabagh a été dûment empêchée. L’Azerbaïdjan a vaincu l’Arménie aussi en matière de guerre de l’information. Les fausses informations diffusées par l’Arménie ont été démenties et des nouvelles précises ont été transmises à la communauté internationale. Les cyberattaques des arméniennes étaient également prévenus comme il faut.

Le président Ilham Aliyev, avec ses connaissances approfondies, sa logique et ses arguments irréfutables, a pu neutraliser la campagne de dénigrement des médias pro-arméniens et a gagné sur le front de l'information. Certains correspondants occidentaux qui avaient reçu des missions spéciales détournaient le sujet, portaient des accusations infondées contre la partie azerbaïdjanaise, citant de fausses informations. L'implication de la Turquie dans le conflit, l'utilisation des F-16, le recrutement de mercenaires de Syrie et de Libye, la violation du cessez-le-feu et de nombreuses autres questions irritantes ont été soulevées à plusieurs reprises. À chaque fois, le chef de l'État a réfuté ces accusations avec des faits et des preuves, a parlé de l'histoire du Karabagh, des causes du conflit et a profité de l'occasion pour transmettre les vraies réalités au monde.

Prêtons attention à une question posée et la réponse du président azerbaïdjanais lors de son interview à la chaîne de télévision allemande ARD. La question : Quand nous sommes venus sur les terrains nous nous sommes posé une question. Pourquoi le Karabagh est-il si important pour l'Azerbaïdjan ? Y a-t-il des ressources ou s'agit-il d'une signification symbolique ? La réponse : L'Alsace-Lorraine est-elle importante pour vous ? La Bavière est-elle importante pour vous ? Ou la Rhénanie-du-Nord-Westphalie ? C'est notre terre, notre territoire internationalement reconnu. Ce n'est pas une question de ressources. Les principales ressources se trouvent ici, à Bakou. C'est une question de justice, c'est une question de fierté nationale, une question de droit international. La réponse est courte et laconique. Mais elle a une signification si profonde que je ne crois pas qu'un journaliste occidental pose une question similaire au président Aliyev.

Si nous analysons les 17 dernières années, nous pouvons voir que le président Ilham Aliyev a fait de son mieux pour maintenir la question du Haut-Karabagh à l'ordre du jour. Il en a parlé dans tous ses discours et interviews, dans les tribunes des organisations internationales, dans toutes ses rencontres et entretiens avec les dirigeants mondiaux. Il a essayé de s'assurer que tout le monde sache qui est l'agresseur et l’agressé. Maintenant, tout le monde le sait. C'est l'un des principaux facteurs déterminant le succès de la Guerre patriotique. Quant à la victoire sur le champ de bataille, il suffit de décrire deux scènes complètement différentes de la fin de la guerre : le Commandant suprême victorieux de l’armée azerbaïdjanaise Ilham Aliyev d'un côté du front et Pachinian de l'autre. L’armée de Pachinian, tombé lui-même en disgrâce, a été détruite. Notre peuple porte avec fierté le portrait de son président Ilham Aliyev, tandis que Pachinian se voit être ridiculisé. « Pachinian, tu construisais une route vers Djabraïl ? Qu'est-ce qu’il est arrivé ? Elle est où cette route ? Tu construisais un bâtiment du parlement à Choucha, que s'est-il passé ? Echoué », ces paroles de notre président sont devenues une formule parmi les gens. Quand quelqu'un ne fait pas ce qu'il dit, on se moque de lui et lui demande : « Qu'est-ce qu’il est arrivé, Pachinian ? » ...

Des pirates informatiques azerbaïdjanais ont remplacé la page d'accueil d’un certain nombre de sites internet arméniens par les paroles du président Ilham Aliyev, telles que “Le Karabagh, c’est l'Azerbaïdjan, point d’exclamation” et “Si un soldat arménien ne veut pas mourir, il doit quitter les terres azerbaïdjanaises”. Des photos du héros national de l’Azerbaïdjan, Mubariz Ibrahimov, étaient affichées à la place de la page d'accueil des sites arméniens. Au total, 90 sites Web arméniens ont été piratés à la suite des cyberattaques lancées à partir du 27 septembre à midi. Parmi eux, figuraient aussi les sites d'actualités et de vidéos les plus populaires en Arménie. Parallèlement aux attaques qui ont commencé dans la soirée du 27 septembre, un grand nombre de documents confidentiels appartenant aux organismes gouvernementaux arméniens ont été saisis par des hackeurs azerbaïdjanais. Ces documents contienaient de nombreuses informations sur le Service de Sécurité nationale d'Arménie, le président arménien, le Ministère des Affaires étrangères d'Arménie.

Dans le même temps, afin d'éviter une éventuelle provocation arménienne, le Service de sécurité électronique auprès du Ministère des Transports, de la Communication et des Hautes technologies, a exhorté les citoyens azerbaïdjanais à ne pas accéder aux liens sur les réseaux sociaux, leurs portables ou adresses e-mail, à ne pas télécharger des fichiers. Le 29 septembre, le groupe de hackers “Anti-armenia Team” a saisi des documents confidentiels (10 GB) appartenant aux forces armées arméniennes. De plus, quelques hackeurs du “Karabakh Hacking Team” ont piraté le système de gestion électronique de documents du gouvernement arménien. En conséquence, 50 TB de documents ont été saisis.

Forte volonté des dirigeants azerbaïdjanais

Le Conseil de sécurité s’est réuni le 27 septembre sous la présidence du président de la République Ilham Aliyev. Lors de son discours, le président Ilham Aliyev a souligné : «Comme vous le savez, tôt ce matin, les forces armées arméniennes ont commis une nouvelle provocation militaire contre l’Azerbaïdjan. Nous avons subi des pertes à la suite de cette provocation, tant parmi la population civile que parmi les militaires. J’avais déjà averti l’Arménie. A la suite de la provocation de Tovouz, j’avais averti à quelques reprises que s’ils ne renonçaient pas aux mauvaises actions, ils le regretteraient. Les opérations militaires se poursuivent avec succès. Dans le même temps, des dizaines de milliers de personnes se sont engagés volontairement pour aller combattre au front. Cela montre l'engagement de notre peuple envers son Etat».

Lors de son entretien téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, le président Ilham Aliyev a souligné que la déclaration «Le Karabagh, c'est l'Arménie, point» du premier ministre arménien  avait ébranlé les négociations et le fait que l’Arménie demande à l’Azerbaïdjan de s’entretenir avec le soi-disant république du Haut-Karabagh devait être considéré comme une tentative de changer le format des négociations. L’armée azerbaïdjanaise combat sur son propre territoire et l’armée arménienne doit quitter les terres azerbaïdjanaises.

Le 29 septembre, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a répondu aux questions des présentateurs du programme «Les 60 minutes», diffusée sur la chaîne de télévision Rossiya-1. «Je pense que la Turquie ne joue qu’un rôle de stabilisateur dans la région. La Turquie est un pays frère et notre allié. Elle nous apporte un appui moral et nous sommes reconnaissants envers les dirigeants, le président et le peuple turcs de nous avoir soutenus et de manifester leur solidarité avec nous. Toutes les rumeurs répandues par le côté arménien sur la prétendue participation de la Turquie comme partie au conflit sont infondées. L’armée azerbaïdjanaise est en mesure d’assurer la protection de son peuple et de ses territoires», a fait savoir le chef de l’Etat azerbaïdjanais en répondant aux questions des présentateurs sur la polémique concernant la Turquie. En réponse à la question sur la présence des combattants de l’armée nationale syrienne au Karabagh, le président de la République a dit : «C’est une nouvelle fausse information. Il n’y a aucun fait, ni preuve sur cela et c’est le fruit de la propagande arménienne». Ainsi le reportage s’est terminé.

Le président de la République et Commandant suprême des armées azerbaïdjanaises, Ilham Aliyev, et la première dame Mehriban Aliyeva ont rendu visite le 30 septembre aux militaires blessés à la suite des provocations militaires, lancées par l’Arménie depuis le 27 septembre, et placés à l’Hôpital militaire central du Ministère de la Défense. Lors de son discours devant les militaires, il a dit : «Le premier ministre arménien nous impose des conditions. J’ai déclaré que nous les rejetons. Nous n’avons qu’une seule condition, ils doivent quitter de manière complète, immédiate et inconditionnelle nos terres. J’avais prévenu que le peuple azerbaïdjanais ne se réconcilierait jamais avec cette occupation». Lors de son message à la nation le 4 octobre, le président Ilham Aliyev est revenu sur la réinstallation illégale dans le Karabagh. “Que signifie le transfert du parlement de la soi-disant république du Haut-Karabagh à Choucha? C’est une nouvelle tentative d’insulter le peuple azerbaïdjanais. Que signifie la construction d’une nouvelle autoroute depuis l’Arménie vers Djabraïl? C’est-à-dire, une réinstallation illégale y sera effectuée. Des arméniens du Liban et des autres pays y sont amenés et réinstallés à Choucha, notre ville ancienne. Ils les diffusent à la télévision, violent les conventions internationales, y compris celle de Genève. Quelqu’un a-t-il son mot à leur dire? J’ai donné des instructions à toutes nos missions diplomatiques à l’étranger. Soulevez une question auprès de l’ONU, de l’OSCE, de l’Union européenne, des autres organisations, dites que c’est illégale! La réinstallation illégale est un crime! Y a-t-il eu une réaction? Le groupe de Minsk a-t-il fait une déclaration? Non! L'Union européenne a-t-elle réagi? Non! Elle a déclaré que cela ne nous intéresse pas. Si elle s'en fout de cela, ne t'inquiètes pas maintenant. Que faites-vous maintenant? Le Haut-Karabagh est à nous, c’est notre terre, nous devons y retourner, nous y retournons et retournerons !», a martelé le président de la République. A l’occasion de la libération de Choucha, le 8 novembre, le commandant suprême victorieux Ilham Aliyev s’est adressé à la nation depuis l’Allée des martyrs. “Nous avons remporté cette victoire historique sur le champ de bataille. Le 8 novembre 2020 restera à jamais dans l'histoire de l'Azerbaïdjan. C’est le jour de notre glorieuse victoire! Nous avons remporté cette victoire sur le champ de bataille, pas à la table des négociations. J’ai dit à plusieurs reprises, malgré toutes les déclarations, qu’il y avait aussi une solution militaire à ce conflit et nous le prouvons sur le champ de bataille. Après 28 ans, on entendra de nouveau l’adhan à Choucha. S’il n’y avait pas eu cette unité, la solidarité nationale, nous ne pourrions jamais libérer nos terres des occupants. Nous avons prouvé au monde entier que le Karabagh avait toujours été une terre azerbaïdjanaise. Nous avons prouvé que le peuple azerbaïdjanais y a vécu depuis des siècles. Nous avons également démontré que la population arménienne y a été réinstallée il y a 200 ans, comment et dans quel but. Nous avons transmis tous ces faits à la communauté internationale par des preuves. Nous avons prouvé que le Haut-Karabagh est une ancienne terre historique de l’Azerbaïdjan. Aujourd’hui, je me suis également recueilli devant la tombe du leader national Heydar Aliyev où je me suis dit: «Je suis heureux d'avoir accompli la volonté de mon père. Nous avons libéré Choucha ! C'est une grande victoire ! Nos martyrs, le leader national peuvent reposeer en paix ! Je vous félicite, le peuple azerbaïdjanais. Je vous félicite, les Azerbaïdjanais du monde ! Donner cette bonne nouvelle au peuple azerbaïdjanais en ce jour historique est peut-être l'un des moments les plus heureux de ma vie», a souligné le chef de l’Etat.

Impuisance des dirigeants arméniens

Le 27 septembre, le premier ministre arménien Nikol Pachinian a accusé le pouvoir azerbaïdjanais d’avoir mené une provocation à grande échelle. İl a souligné que les récentes déclarations agressives des dirigeants azerbaïdjanais, les exercices militaires conjoints à grande échelle avec la Turquie, ainsi que le rejet des propositions de suivi de l'OSCE montraient que l’Azerbaïdjan se préparait à l’avance à cette guerre. Le 28 septembre, le Ministère des Affaires étrangères d’Arménie a publié un communiqué officiel sur la guerre.

Aussi, Vardan Togianian, ambassadeur d’Arménie en Russie, a déclaré qu’Erevan demanderait à la Russie de nouvelles armes. Le premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé le 30 septembre qu’il pensais à reconnaître officiellement le Haut-Karabagh comme une entité indépendante. Ce jour-là, le Ministère des Affaires étrangères d’Arménie a déclaré dans un communiqué que les avions de l’Armée de l’air de la Turquie avaient effectué des vols provocateurs le long de la ligne de front au Haut-Karabagh.

Le 1er octobre, Arayik Haroutiounian a souligné la nécessité de préparer les Arméniens à une longue guerre. Le Ministère des Affaires étrangères d’Arménie a exhorté le 3 octobre la communauté internationale à reconnaître l’indépendance de la soi-disant République du Haut-Karabagh afin de rétablir la paix et la sécurité dans la région.

L’Arménie a rappelé le 1er octobre son ambassadeur en Israël, prétendant que ce dernier vendait des armes à l’Azerbaïdjan. Le 8 octobre, le directeur du Service de sécurité nationale d'Arménie a été limogé sur ordre du président arménien. Le même jour, le Ministère de l’Intérieur d’Arménie a révoqué l’accréditation du magazine “Novaïa gazeta”, affirmant que son correspondant Ilya Azar était entré dans le Haut-Karabagh sans accréditation et avait préparé un reportage à Choucha et à Latchine.

Deuxième Guerre du Karabagh et réactions internationales

La Turquie – «J’invite le peuple arménien à s’opposer à leur gouvernement qui les pousse vers le désastre, à ceux qui les instrumentalisent et à s'approprier leur avenir. J’appelle tout le monde à se tenir aux côtés de l’Azerbaïdjan dans sa lutte contre l’occupation et l’oppression. Les pays coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE, qui reste indifférent à ce problème depuis presque 30 ans, sont, malheureusement, loin de travailler pour trouver une solution. L’Arménie a démontré une fois de plus qu’elle constitue une menace majeure pour la paix et la stabilité dans la région. Le peuple turc est, aujourd'hui, comme toujours, aux côtés de nos frères azerbaïdjanais avec toutes ses capacités», a souligné le président turc Recep Tayyip Erdogan. 

Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, Numan Kurtulmus, vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP), ont visité l’ambassade d’Azerbaïdjan à Ankara où ils ont rencontré l’ambassadeur Khazar Ibrahim. Le ministre lors de son discours à l’ambassade a souligné : «La résolution du problème est très simple. Pour cela, l’Arménie doit retirer ses troupes des territoires azerbaïdjanais qu’elle a occupés».

Hulusi Akar, ministre turc de la Défense, a déclaré que son pays était aux côtés de l’Azerbaïdjan et la position de l’Arménie était une menace majeure pour la paix et la stabilité dans le Caucase.

La Turquie, pays frère, a démontré pratiquement qu’elle était de manière sans équivoque aux côtés de l’Azerbaïdjan lors de la Guerre patriotique.

Le Royaume-Uni – Ce pays a défendu la position juste de l’Azerbaïdjan lors de la Deuxième Guerre du Karabagh et a soutenu son intégrité territoriale. L’adoption d’un projet de loi concernant le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, élaboré au nom du président du Conseil de sécurité, et qui était contre les internets de l’Azerbaïdjan, au siège du Conseil de sécurité des Nations unies, a été bloquée par un veto du Royaume-Uni.

Les Etats-Unis - Steven Bigan, vice-secrétaire d'état des Etats-Unis, s’est entretenu avec le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Djeyhoun Bayramov, et le chef de la diplomatie arménienne Zohrab Mnatsakanyan, a appelé les parties à cesser immédiatement les hostilités, à entrer en contact direct pour éviter l’aggravation davantage de la situation, à s’abstenir de toute rhétorique et action qui attise les tensions.

 «Selon le droit international, l’Arménie a pénétré de force sur le territoire de l’Azerbaïdjan, un autre pays souverain et a occupé ses terres. La priorité de la politique des Etats-Unis consiste à soutenir et défendre l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les Etats», a déclaré Richard Hoagland, ancien coprésident américain du Groupe de Minsk de l'OSCE.

La Russie – Le président russe Vladimir Poutine lors de ses discours a déclaré à plusieurs reprises que l’Arménie était un allié dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective, mais le Haut-Karabagh n’appartenait pas à l’Arménie. Donc la Russie n’a aucun engagement concernant les opérations militaires au Karabagh, à l’exception de la médiation. Le Ministère des Affaires étrangères de Russie a appelé les parties au conflit à cesser immédiatement les hostilités. Des informations ont été diffusées sur l’augmentation du nombre d'armes et de matériel militaire transportés depuis la Russie vers l’Arménie au cours de la guerre de 44 jours. Selon ces informations, en raison de l’interdiction imposée par la Géorgie sur le transport de marchandises militaires à travers son territoire, des armes, des munitions et du matériel militaire ont été transportés sur l’itinéraire Kazakhstan-Turkménistan-Iran. Le côté russe a officiellement déclaré à plusieurs reprises que le chargement ne contenait pas d’armes, de munitions et de matériel militaire, mais des matériaux de construction qu’avait besoin la base militaire de la Russie installée en Arménie.

Italie – Lors de la Deuxième Guerre du Karabagh, ce pays a soutenu la position équitable de l’Azerbaïdjan et son intégrité territoriale. Les municipalités de Sepino et San Giuliano del Sannio de la province de Campobasso, ainsi que le Conseil municipal de la ville de Corbetta de la province de Milan ont adopté des documents condamnant la politique d’agression, de nettoyage ethnique, de génocide de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan et faisant preuve de solidarité avec le peuple azerbaïdjanais.

La France – Ce pays a exhorté Erevan et Bakou à cesser immédiatement les opérations militaires et reprendre les négociations. La porte-parole du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères a déclaré que la France était vivement préoccupée par les affrontements d’ampleur en cours au Haut-Karabakh.

La France a soutenu Erevan dans le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. La déclaration du président français Emmanuel Macron sur le conflit entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, en date du 30 septembre, est incompatible avec la mission de médiation de ce pays en sa qualité de coprésident du Groupe de Minsk de l’OSCE et remet en cause cette mission. Le projet de résolution qu’a adopté le Sénat de la République français, le 25 novembre 2020, a suscité à juste titre des protestations de la part de l’'Azerbaïdjan.

La Géorgie – La présidente Salomé Zourabichvili a appelé les parties à la paix, a exprimé son soutien au maintien de la paix et de la sécurité dans la région.

«Ma position se base sur le principe d’intégrité territoriale, c’est-à-dire, le Haut-Karabagh est le territoire souverain de l’Azerbaïdjan et rien ne le changera», a écrit l'ancien président géorgien Mikheil Saakachvili sur son compte Facebook. Au cours de la guerre de 44 jours, la Géorgie a interdit le transport de marchandises militaires vers l’Arménie à travers son territoire et son espace aérien. 

La Serbie – Avant et pendant la guerre de 44 jours, on a révélé des informations indéniables sur la vente d’armes de la Serbie à l’Arménie. Cela a provoqué le mécontentement de l’Azerbaïdjan et ce dernier a exprimé ses protestations contre ce pays.

La Grèce – Ce pays a soutenu indirectement l’Arménie pendant la guerre de 44 jours.

L’Allemagne – Heiko Maas, ministre fédéral allemand des Affaires étrangères, a souligné que l’Arménie et l’Azerbaïdjan devraient renoncer immédiatement à l'usage de la force au profit des négociations et a exhorté les deux parties au conflit à cesser immédiatement toutes les hostilités. En même temps, il s’est dit fortement préoccupé par le bombardement des villages et des bourgs.

L’Iran – Saïd Khatibzadé, porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, a souligné que l’Iran suivait attentivement les affrontements et Téhéran était prêt à contribuer à trouver un accord de cessez-le-feu entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Des officiels iraniens ont démenti les nouvelles sur le transport de marchandises militaires vers l’Arménie via le territoire iranien pendant la guerre. L’Iran a fermé son espace aérien et ses voies terrestres pour empêcher les exportatios d’armes vers l’Arménie. Des rassemblements de soutien pour les victoires de l’Azerbaïdjan ont été organisés dans les différentes villes iraniennes. La libération de Choucha et la prise de contrôle de la frontière avec l'Iran par l'Azerbaïdjan ont été accueillies avec beaucoup de joie à Tabriz, Ardabil et dans d’autres villes iraniennes. Les vidéos montrant des coups portés par l’armée azerbaïdjanaise à l’ennemi le long de la frontière iranienne ont été vues par plusieurs personnes sur Internet.

Le Pakistan – «L’Arménie doit arrêter les hostilités pour ne pas aggraver encore plus la situation. Nous soutenons la position de l’Azerbaïdjan sur le Haut-Karabagh et ceci est conforme aux décisions du Conseil de sécurité de l'ONU adoptées unanimement», lit-on dans un communiqué du Ministère des Affaires étrangères du Pakistan.

 Le Pakistan, pays frère, a clairement apporté son soutien à l’Azerbaïdjan dans sa guerre. 

Le Kazakhstan – Le Ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan a appelé à prendre toutes les mesures afin de stabiliser la situation, s’abstenir de recourir à la force et reprendre les négociations, a proposé son aide à la résolution pacifique du conflit dans le cadre des organisations internationales.

L’Afghanistan – Le Ministère des Affaires étrangères d’Afghanistan a publié un communiqué sur les tensions au Haut-Karabagh. «La région du Haut-Karabagh a été reconnue comme faisant partie de l’Azerbaïdjan au niveau international. L’Afghanistan demande de mettre fin à l’occupation dans le Haut-Karabagh», lit-on dans le communiqué.

La Bosnie-Herzégovine - Sefik Dzaferovic, membre bosnique de la Présidence collégiale de la Bosnie-Herzégovine, Bakir Izetbegović, président du Parti d'action démocratique, ont soutenu l’Azerbaïdjan, ont condamné l’Arménie et ont fait savoir que cette situation était comparable à celle de la guerre de Bosnie en 1992-1995.

Israël - Avigdor Lieberman, chef du parti politique Israel Beytenou, ancien ministre des Affaires étrangères et de la Défense, dans une interview au journal «Vesti», a rappelé que le Haut-Karabagh était une terre azerbaïdjanaise. «Cependant, aucun pays membre de l’ONU, y compris l’Arménie elle-même n’a reconnu le Haut-Karabagh comme une entité souveraine. Notre position est totalement unanime en termes de réalité historique, de droit international et d’intérêts de l’Etat d’Israël. Nous soutenons l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan et estimons qu’il est impossible de résoudre ce problème dans la région sans la restaurer. L’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan est la position officielle d'Israël en termes d'histoire, d'intérêts internationaux et nationaux », a-t-il souligné.   

La Hongrie – «Le Haut-Karabagh se situe sur le territoire internationalement reconnu de l’Azerbaïdjan», rapporte dans un communiqué le Ministre des Affaires étrangères et du Commerce de Hongrie.

Réactions des organisations internationales

L’Union européenne – L’UE a appelé les parties du conflit du Haut-Karabagh à cesser les hostilités, réduire les tensions et respecter strictement le cessez-le-feu. Aussi, Josep Borrell, le Haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a souligné dans un communiqué la nécessité de reprendre immédiatement les négociations sans conditions préalables sous l’égide des coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE. En général, les institutions européennes ont eu deux poids, deux mesures à l’égard du conflit, n’ont pas soutenu le droit de l'Azerbaïdjan de restaurer son intégrité territoriale reconnue par le droit international.

Les Nations Unies - Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a souligné que toutes les deux parties devraient arrêter immédiatement les combats, réduire les tensions et revenir sans tarder à la table des négociations. L’organisation a annoncé qu’un débat sur la situation se tiendrait à huis clos, le 29 septembre.

OSCE – L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe a appelé les deux parties à la cessation des hostilités et à la reprise des négociations.

Le Conseil turcique – Le secrétaire général du Conseil turcique, Baghdad Amreev, a exprimé sa vive préoccupation des affrontements meurtriers dans les territoires occupés de l’Azerbaïdjan. Le Conseil turcique a appelé l’Azerbaïdjan à protéger son intégrité territoriale et l’inviolabilité de ses frontières internationalement reconnues, a réclamé le retrait immédiat, sans réserve et complet des troupes arméniennes de tous les territoires occupés de l’Azerbaïdjan.  

Deuxième Guerre du Karabagh et diaspora azerbaïdjanaise

Un rassemblement de soutien à l’Etat azerbaïdjanais a eu lieu le 6 octobre dans les villes d’Istanbul et de Konya en Turquie. Le même jour, une marche de solidarité en soutien à l’Azerbaïdjan a été organisée à Calgary, au Canada.

Des dirigeants et des membres du Cercle des Azerbaïdjanais d’Eskishehir, de la Fondation d'aide humanitaire et des autres organisations non gouvernementales, ont pris à un rassemblement, qui s’est déroulé le 8 octobre, au stade «Eskishehirspor».

Un grand rassemblement en soutien à l’Etat d’Azerbaïdjan indépendant a eu lieu le 11 octobre dans le district de Marneouli, en Géorgie. 

Une marche de protestation contre la politique d’occupation de l’Arménie et de soutien à l’Azerbaïdjan a été organisée le 13 octobre à Milan, en Italie.

La diaspora azerbaïdjanaise de la ville israélienne de Petah Tikva a tenu un rassemblement pour protester contre la politique agressive, terroriste et d’occupation des forces armées arméniennes contre l'Azerbaïdjan.

À l’initiative de l’Alliance des Azerbaïdjanais d’Allemagne, plus de 10 mille azerbaïdjanais se sont rassemblés, le 17 octobre à Berlin, pour protester contre l’assassinat des civils, y compris des enfants suite aux nouveaux tirs de roquettes des troupes arméniennes sur Gandja, ainsi que les dommages infligés aux biens de caractère civil.

A l’occasion du Jour de l’Indépendance de l’Azerbaïdjan, le drapeau azerbaïdjanais a été levé et l’hymne national a retenti devant l’hôtel de ville de Chicago dans l’Etat d’Illinois aux Etats-Unis, le 18 octobre. Le même jour, de nombreux personnes se sont rassemblées, à Toronto, au Canada, en signe de solidarité avec l’Azerbaïdjan qui se bat pour rétablir son intégrité territoriale.

La communauté azerbaïdjanaise de la ville de Wroclaw, en Pologne, a organisé le 21 octobre une manifestation devant le bâtiment municipal de la ville.

Des manifestations ont eu lieu le 26 octobre dans les villes américaines de Miami, Minneapolis, San Francisco et Salt Lake City.

Une marche silencieuse a été organisée, le 26 octobre, au centre-ville de Stockholm (T-Central (Ahleans), par l'Union des Azerbaïdjanais de Suède pour protester contre les attentats terroristes commis par l'Arménie à Gandja.

Les Azerbaïdjanais vivant à Londres ont organisé le 27 octobre une manifestation devant la résidence du Premier ministre britannique Boris Johnson.

Les Azerbaïdjanais résidant dans la ville de Houston au Texas, aux Etats-Unis, se sont rassemblés le 29 octobre devant l’hôtel de ville de Houston pour transmettre à la communauté internationale les attentats terroristes que l’armée arménienne a commis dans les villes de Barda et de Gandja, ainsi que d’autres localités de l’Azerbaïdjan.

Les Azerbaïdjanais vivant et étudiant en Italie, ainsi que les représentants de la communauté turque de ce pays ont tenu le 30 octobre une manifestation dans la ville de Venise afin de transmettre à la communauté locale les informations sur les attaques terroristes de l’armée arménienne à Gandja et à Barda, l’assassinat des civils, y compris des femmes et des enfants.

Deuxième Guerre du Karabagh et diaspora arménienne

Pendant la Deuxième Guerre du Karabagh, la diaspora arménienne n'a pas été aussi active que prévu. Les représentants de la diaspora arménienne se sont distingués par leur agressivité dans différents pays. En plus des petits rassemblements à Washington, San Francisco, New York, Boston et dans différents lieux des Etats-Unis, la communauté arménienne de Los Angeles a organisé le 11 octobre une manifestation devant le consulat général de Turquie dans cette ville où ont participé environ 100 mille personnes. Le 28 octobre, les Arméniens ont bloqué la route dans la ville de l'Isère, située au sud-ouest de la France. La circulation a été interrompue sur l’autoroute menant à Lyon et à Marseille. Il a eu même une confrontation entre les personnes coincées dans les embouteillages et les manifestants. Non content de cela, entre 300 et 400 manifestants arméniens se sont attaqués aux Turcs qui allaient au travail et les ont blessés.

Décisions prises dans le domaine des sports

Le Comité exécutif de l’UEFA a interdit les matches en Azerbaïdjan et en Arménie. Elle a pris cette décision en raison des affrontements meurtriers au Haut-Karabagh. Les matches dans ces deux pays ont été interdits pour une durée indéterminée. Cette décision de l’UEFA, qui suit de près la situation, ne concerne pas la planification des matches de la phase finale de l’Euro 2020 qui auraient lieu à Bakou cette été.

Effondrement du fascisme arménien et nouvelles réalités dans la région

Auparavant, il existait la tactique de la terre brulée. Lorsque les troupes d'occupation étaient forcées de battre en retraite, elles détruisaient ou pillé tout, mettant le feu à ce qu'elles ne pouvaient pas emporter. Cela était fait pour que les populations locales, les véritables propriétaires de ces terres, ne puissent plus s'y installer. En 1977, l'article 54 du Protocole n ° 1 de la Convention de Genève a interdit la tactique de la terre brûlée, en la considérant comme un crime de guerre. Au XXIe siècle, les Arméniens utilisent cette tactique appartenant à une société primitive aux yeux du monde. Comme l’a dit le président la République, c'est comme si une tribu sauvage a traversé ces terres. Les vidéos des villes et des villages libérés sont déchirantes. L’ennemi sauvage a tout détruit, tout est en ruines. Des arbres ont été abattus, des forêts abattues et brûlées, des terres devenues inutiles. Fuzouli, Zenguilan, Djabraïl, Goubadli nous rappellent le désert. Aghdam est une ville «fantôme», même la bombe atomique n’avait pas détruit Hirosima à un tel point. Ce n’est pas tout. Des missiles balistiques ont été lancées deux fois sur Gandja. De plus, Erevan a eu recours à des bombes à sous-munitions contre Barda. Des obus tirés sur Terter, Aghdam et Goranboy sont innombrables. Environ cent civils, dont des enfants, des femmes et des personnes âgées sont devenus les victimes du fascisme arménien, des milliers de maisons, de bâtiments résidentiels et des infrastructures ont été détruits.

 Il est important que le monde entier voie le fascisme arménien. Que tout le monde voie et sache qu’à quel ennemi sauvage nous nous confrontons. Tout le monde doit savoir que nous avons détruit non seulement une armée occupante, mais aussi le fascisme arménien qui est une source de menace pour l’humanité. Les représentants du corps diplomatique accrédité en Azerbaïdjan visitent les terres libérées, ils voient la barbarie arménienne de leurs propres yeux. Toutes les destructions seront enregistrées et documentées, puis soumises à la cour internationale. Cette fois-ci, les fascistes arméniens ne pourront probablement pas échapper à la justice.

L'ennemi pensait qu'après ces destructions, les Azerbaïdjanais ne retourneraient jamais dans ces terres. Ils avaient tort. Depuis 30 ans, le peuple azerbaïdjanais rêvait de retourner à leur foyer, son cœur battait avec le Karabagh. Lors de sa visite dans les villes de Fuzouli et Aghdam, le président de la République a décrit ses plans futurs sur le Karabagh. Il a déclaré que tous les villes et villages seraient reconstruits selon un plan directeur. L’Etat fera tout son possible pour le retour des réfugiés à leur foyer natal. La construction d’une nouvelle autoroute de Fuzouli à Choucha, ainsi que la reconstruction des routes historiques menant aux villages de Sougovouchan et de Talych ont déjà commencé. La Deuxième Guerre du Karabagh a créé une nouvelle réalité dans la région. Notre beau Karabagh, au-dessus duquel des nuages sombres s’étaient accumulés à répétition, regarde vers l’avenir avec beaucoup d’espoir. Après 27 ans, on entend de nouveau l’adhan aux mosquées de Choucha et d’Aghdam, la chanson “Karabagh chikestessi” sur la terre du Karabagh. La vie y revient après 30 ans et un nouveau cycle de ces terres commence ...

Les résultats de la Guerre patriotique a changé le rapport de forces et a créé une nouvelle réalité dans la région. Maintenant, nous ne sommes pas seuls. La Turquie, pays frère, est déjà avec nous et à la table des négociations. Le soldat turc surveillera le cessez-le-feu au Karabagh. Des messages continuent de venir de la part d’Ankara : nous continuerons de se tenir aux côtés de l’Azerbaïdjan. Ce soutien politique et moral va doubler notre force, obliger les protecteurs des Arméniens de ne pas intervenir. Les relations fraternelles entre les présidents azerbaïdjanais et turc, le fait que les drapeaux des deux pays flottent côte à côte réjouissent nos amis et inquiètent nos ennemis.  Le statu quo, qui a duré environ 30 ans, n’existe plus. Cette question ne figure même pas à l’ordre du jour. En revanche, les projets de reconstruction des villes et villages détruits du Karabagh sont lancés.

Si on jette un coup d’œil sur de nombreux conflits et l’avancement des guerres dans le monde entier, on peut voir que c’est le côté fort qui met le point final. La Guerre patriotique de 44 jours du peuple azerbaïdjanais pour récupérer le Karabagh en est une parfaite illustration. Nous avons rassemblé nos forces au cours des 17 dernières années et écrasé la tête de l’ennemi d’une poigne de fer. En 44 jours, on a mis fin à l’occupation et l’injustice qui ont duré pendant 30 ans.

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