Après la domination russe qui a duré environ 120 ans le peuple azerbaïdjanais a créé sa nouvelle république indépendante en Azerbaïdjan du Nord, le 28 mai 1918. La déclaration d’indépendance a annoncé la République démocratique Azerbaïdjan comme héritier légitime des terres de l’Azerbaïdjan du Nord occupées par la Russie selon les traités de Gulistan (1813) et de Turkmentchai (1828). La République Démocratique d'Azerbaïdjan cherchait à restaurer son pouvoir politique au Karabagh, qui est une partie intégrante de l’Azerbaïdjan.
Dans le même temps, la République d’Arménie (Ararat), récemment proclamée, a mis en avant une revendication infondée sur le Karabagh laquelle a été rejetée par le gouvernement de la République démocratique d’Azerbaïdjan. Les Arméniens ont poursuivi des actes de génocide à l’époque de la République démocratique d’Azerbaïdjan afin de s’emparer du Karabagh. Compte tenu de la situation grave, le gouvernement azerbaïdjanais a fondé en janvier 1919 la province du Karabagh couvrant les gazas de Choucha, de Djavanchir, de Djabraïl et de Zenguezour. Kh. Soultanov a été nommé gouverneur général de cette province.
Le ministre des affaires étrangères de la République d’Arménie (Ararat), S. Tigranyan, a protesté contre la création de la province du Karabagh, cependant, en réponse, le gouvernement de la République démocratique d’Azerbaïdjan a déclaré nulle la protestation fait de la part de l’Arménie et a indiqué que ces territoires faisaient partie de l’Azerbaïdjan. En plus des allégations territoriales des Arméniens, le gouverneur général du Karabagh a dû travailler dans une atmosphère tendue avec les Anglais, puis les Américains. Mais les Arméniens ne permettaient pas le rétablissement de la paix dans la province du Karabagh.
À la fin de 1919 et au début de 1920, les groupes armés des dachnaks-arméniens ont commis des attaques meurtrières et des massacres contre la population civile azerbaïdjanaise à Zenguezour.
Ils avaient perpétré plusieurs actes d’agression contre la population musulmane du gaza de Djavanchir. En décembre 1918, les Arméniens armés ont intensifié leurs attaques dans le gaza de Djabraïl où ils ont massacré des Azerbaïdjanais civils et ont détruit des villages.
Les atrocités des Arméniens étaient encore plus brutales surtout dans la ville de Choucha, centre politique du gaza de Choucha et du Karabagh. À l’époque de la République démocratique d’Azerbaïdjan, l’une des révoltes les plus astucieuses des Arméniens a eu lieu le 22 mars 1920 – jour de la fête de Novrouz, à Choucha. Cette révolte séparatiste avait été commis à l’ordre de la Russie et des bolchéviques qui se préparaient à s’emparer de l’Azerbaïdjan. Malgré la répression des révoltes arméniennes dans de nombreux endroits, les séparatistes ont, quand même, réussi à prendre la forteresse d’Asgaran. Suite aux mesures militaro-politiques prises la République démocratique d’Azerbaïdjan a rétabli ses droits souverains au Karabagh. Cependant, les révoltes séparatistes et les génocides commis par les Arméniens, qui avaient trahi le pays dans lequel ils vivent, ont donné un coup dur à la défense des frontières nord du pays à la veille de l’occupation d’avril 1920 et ont accéléré l’effondrement de la République démocratique d’Azerbaïdjan – Etat azerbaïdjanais.
Source: «Le Karabagh - la vraie histoire, des faits et des documents». Bakou 2005. Yagoub Mahmoudov, Karim Chukurov